Serge Latouche, professeur d'économie à Paris-Sud XI, est devenu l'un des chantres de la décroissance, en écrivant moult articles et livres (Survivre au développement - 2004 ; Le pari de la décroissance - 2006...). Même si on ne partage pas forcément toutes-toutes ses idées, notamment sur l'organisation sociale future, il y a beaucoup de choses à méditer sur la société actuelle, la démocratie, le développement économique, etc. et on ne peut que saluer la structure de ses idées et la façon claire qu'il a de les exprimer.
Pour vous donner une petite idée de la touche Latouche, voici un article paru en 2005 dans la Revue du MAUSS (Mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales) n°26 :
ÉCOFASCISME OU ÉCODÉMOCRATIE.
Esquisse d’un programme « politique »
pour la construction d’une société de décroissance
Réfléchir sur la démocratie aujourd’hui, sans remettre radicalement en cause au préalable le fonctionnement d’un système dans lequel le pouvoir (donc le politique) est détenu par les « nouveaux maîtres du monde » est au mieux un vain bavardage, au pire une forme de complicité avec le totalitarisme rampant de la mondialisation économique. Qui ne voit que derrière le décor de la scène politicienne et la farce électorale, ce sont très largement les lobbies qui font la loi ? Cela ne veut pas dire que les enjeux électoraux n’existent plus ; mais, dans le meilleur des cas, s’ils veulent aller à contre-courant, les gouvernements ne peuvent que freiner, ralentir, adoucir des processus sur lesquels ils n’ont plus de prise. En particulier, le choix d’une politique de décroissance est impensable et impossible, dans un tel contexte. Aucun gouvernement ne pourrait la mettre en œuvre, si tant est qu’il l’ait mise à son programme. (...)
Pour lire l'article en entier (la suite est beaucoup plus intéressante que l'intro !), concentrez toute votre force mentale ICI.
Réfléchir sur la démocratie aujourd’hui, sans remettre radicalement en cause au préalable le fonctionnement d’un système dans lequel le pouvoir (donc le politique) est détenu par les « nouveaux maîtres du monde » est au mieux un vain bavardage, au pire une forme de complicité avec le totalitarisme rampant de la mondialisation économique. Qui ne voit que derrière le décor de la scène politicienne et la farce électorale, ce sont très largement les lobbies qui font la loi ? Cela ne veut pas dire que les enjeux électoraux n’existent plus ; mais, dans le meilleur des cas, s’ils veulent aller à contre-courant, les gouvernements ne peuvent que freiner, ralentir, adoucir des processus sur lesquels ils n’ont plus de prise. En particulier, le choix d’une politique de décroissance est impensable et impossible, dans un tel contexte. Aucun gouvernement ne pourrait la mettre en œuvre, si tant est qu’il l’ait mise à son programme. (...)
Pour lire l'article en entier (la suite est beaucoup plus intéressante que l'intro !), concentrez toute votre force mentale ICI.
Serge Latouche a publié en 2007 Petit traité de la décroissance sereine (éditions Mille et une nuits) (vite lu et ça ne coûte que 3,50 euros !)
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