23/10/2017

Vient de paraître

anarchiste"Matricule 155 : 
Simon Radowitzky"
Une BD de Agustín Comotto


« Le matricule 155 a collé à la peau de Simon Radowitzky pendant toute sa vie. Des pogroms perpétrés par les cosaques dans la Russie impériale de la fin du XIXe siècle jusqu'au massacre des manifestants du 1er Mai dans l'Argentine de 1909, et pendant plus de vingt ans d'enfermement au fin fond des glaces d'Ushuaïa, Simon s'est battu. Jusqu'où un homme peut-il résister pour un idéal ? Simon Radowitzky a été l'une de ces rares anomalies qui transcendent le mythe pour redevenir, après la misère, l'horreur et l'ignominie, ce qu'il voulait être : un homme simple et commun qui a lutté pour la justice. »

« Simon Radowitzky naît en 1891 dans une famille juive pauvre installée dans un hameau au sud-est de Kiev, en Ukraine, qui est alors une province de l’empire russe. Il devient militant dès son plus jeune âge et, en 1904, encore mineur, il est condamné à quatre mois de prison, pour avoir diffusé des tracts socialistes. Début octobre 1905, il oblige, armé d’un pistolet, le conducteur de la chaudière de l’usine à tirer la sirène, signal convenu pour le début de la grève générale. Les jours suivants, affrontements et barricades deviennent le quotidien des grévistes face aux militaires et aux flics. On comptera plus de cent morts dans les deux camps en une semaine. Obligé de quitter la Russie, Simon débarque dans le port de Buenos Aires en mars 1908, où il reprend l’activité politique.

Le 14 novembre 1909, en lançant une bombe contre sa voiture, il tue le chef de la police de Buenos Aires, le général Falcon, qui avait juré d’en finir avec les anarchistes. Arrêté, il est condamné au bagne à vie, enfermé au pénitencier de Ushuaïa dont il arrive à s’évader pour une courte durée en novembre 1918. Dans les années qui suivent Simon deviendra un symbole des luttes ouvrières et une longue campagne pour sa libération obtiendra la grâce présidentielle après vingt ans de bagne. 

Expulsé en Uruguay, Simon part en Espagne en 1936 pour rejoindre les brigades internationales. Après la victoire de franquistes, il se refugie en France, puis part au Mexique où il restera jusqu’à la fin de sa vie. Au-delà du récit biographique, nous montrant un homme ne renonçant jamais à son idéal, intransigeant au point de choisir l’anonymat pour éviter de devenir une icône, ce livre donne un aperçu des premières décennies du XXe siècle, de la condition de misère généralisée et des tentatives d’y mettre fin en luttant qui l’ont traversé. » (Bedetheque.com)
Éditions Vertige graphic, 241 p., 30 €.

> La page Wikipedia sur Radowitzky.
> L'article d'Amerikenlutte. 
> L'article des Giménologues. 
> La brochure "De la Russie à l'Argentine. 
Parcours d'un anarchiste au début du XXe siècle". (pdf téléchargeable).

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